Jeudi 09 Avril 2009
Sept mille dollars en petites coupures, c’est tout ce qu’il aura gagné !
C’est la crise ? Gianni Motti expose son budget sans l’exploser à la Ferme du Buisson !
7000 billets d’un dollar = 7000 dollars. Et en €uros ? On ne pratique plus la conversion, ça n’a plus de sens. En dollars, c’est pas du lourd, mais symboliquement, ça paie ! C’est comme trouver un puits de pétrôle. C’est l’Amérique ! En dollars, c’est historique, hystérique et mythique… car on le sait tous, rien n’est plus beau qu’un billet vert.
Surtout quand on se trouve loin de Paris. A Noisiel ? C’est beau… juste parce que c’est vert. Pas parce que 2009 rabats-joie me répètent à tout va tous les jours et par tous les média, tous les moyens qui soient que… c’est la crise c’est la crise c’est la criiiiiiiiiiiise !
Alors suspendus sur des fils à linge, un par un, côte à côte, presque militairement alignés, on cherche presque inconsciemment à les attraper.
C’est la Motti Tentation ! Certains étendent leur linge sale, lui, il étend du billet vert dont on ne sait s’il a été préalablement « blanchi ». Plus vert que blanc ? Il nous fait tâter le dollar de l’œil!
Haut les mains ! Ça m’inspire un hold-up !
A un mètre au-dessus de nos têtes, ils ont l’air de nous attendre et nous, on a le sentiment qu’on n’a qu’à sauter pour les attraper.
On pourrait en faire des aéroplanes ou des cocottes en papier. On pourrait réévaluer nos désirs, rêver qu’on plane vers l’American Dream reconstitué. Vers une certaine idée de la réussite. Des dollars en espèces plus trébuchantes que sonnantes.
Et par ce grand soleil, après des heures de diligence à travers la cambrousse, on a fini par atteindre « La Ferme du Buisson » à Noisiel pour le vernissage. Et même après avoir bravé tous les dangers, on se sent toujours trop petit ou pas assez athlétique pour les atteindre ces fouttus billets. Mais on se fait son grand western quand même. On imagine que la tête de Gianni Motti a été mise à prix et qu’un chasseur de primes est sûrement à ses trousses.
Parce que le connaissant, il a dû mettre au point quelque chose, préparé un coup. Mis une bande de hors-la-loi sur les traces de ces 7000 billets verts. Et en temps utile, ils viendront dévaliser « La Ferme » comme une « Bank ». Et il n’y aura pas un sheriff pour arrêter ces cow-boys doués de la gachette !
Un peu plus tard dans la soirée, on s’est dirigés vers le saloon pour nouer quelques intrigues en compagnie entre autres de Philippe Jousse et Frank Perrin. L’ex-galeriste de Gianni d’un côté, et le rédac-chef du magazine Crash de l’autre. L’ex-trio infernal. On s’est rappelées les premières années de « Crash ». A la belle époque. Avant 2001. Avant « LA crise »… avant LES crises. Quand on faisait du rodéo Rue Louise Weiss et qu’on n’avait pas besoin d’attraper une Winchester à canon scié et attaquer la diligence pour vivre son western de l’art contemporain.
Anaïd Demir
vendredi 31 juillet 2009
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