Mardi 30 septembre 2008
Presque tous nos dimanches sont désormais squattés par l’art contemporain, le geste esthétique, le talent, la beauté, l’harmonie, le style, l’allure…
Et pour ce dernier dimanche de septembre, qui a donc eu raison de ma paresse dominicale ?
Nous voici rue de Turenne avec Marcus et Alessandra aux alentours de 19h. On est chez Sylvie Grumbach pour un cocktail qui sent la fashion week : Fashion Magazine / Lise Sarfati / Austin, Texas… Le décor est planté, on n’a plus qu’à entrer dans le scénario proposé.
C’est un objet entre le catalogue d’art et le magazine. Quelque chose entre un travail de photographe de mode et de photographe tout court. Le témoignage ? La sociologie ? La psychomorphologie ? Quelque chose entre la photo de mode et le portrait. Un magazine de mode avec l’exigence d’un livre d’art ou de socio. Un hybride. Un aggloméré. Sans pub mais avec des Leica, Diesel, Viktor & Rolf, Gap, Burberry, H&M, Paul Smith, Saint-Laurent, Baccarat, Louboutin, Kiehl’s, Levis… & co, disséminés ça et là, discrètement, à toutes les pages. Comme des sous-titres ou des légendes.
Et Lise Sarfati a signé toutes les photos du "Fashion Magazine" avec une grâce cinématographique. Comme si elle avait effleuré du regard ses modèles déjà si fragiles. On dirait des papillons piqués sur le vif dans leur intimité. Une aura presque Lynchéenne se dégage des visages féminins photographiés. Que des jeunes femmes chez elles qui brusquement sortent de l’anonymat pour Fashion Magazine. Il y a une atmosphère énigmatique autour de toutes ces images qui défilent. Comme un roman-photo aux bulles invisibles… une narration à réinventer d’un visage à l’autre.
Mais l’histoire que je préfère, c’est celle que Lise vient d’inventer sous mes yeux. Celle qui découle de ces 2 lignes qu’elle vient de griffonner pour moi dans son livre-d’art-roman-photo-magazine. Une dédicace du tonnerre. Entre la blague et le pressentiment : « A Anaïd, en souvenir de notre fidèle amitié !! »
Les artistes sont presque tous des médiums, des menteurs et des bonimenteurs et c’est pour ça qu’on les aime !
La nuit venue, on enfourche nos vélos Marcus et moi pour finir « chez Janette » autour d’un verre où on croise des acteurs, des artistes, des curators. Autant dire des attachés de conversation culturelle de toutes sortes… bref d’autres bonimenteurs!
Avec toutes ces émotions, j’ai beaucoup rêvé toute la nuit durant et dès le lendemain lundi, moi aussi je me suis mise à la fiction sans le faire exprès !
Quand j’ai ouvert les yeux, on était le jour de ma chronique d’art sur Radio Nova (www.novaplanet.com), dans « Le Grand Magasin », l’émission d’Aline Afanoukoé. Cette année, ma chronique est devenue un rendez-vous hebdo. Et comme hier, c’était ma première de l’année… du coup, je l’ai annoncé à tout mon réseau. Par air, mer, mail, tel, écrans interposés… tous les moyens de communication modernes et moins modernes y sont passés. Mon texte intitulé « 3 minutes 35 de bonheur » disait : « Hello hello ! Vous faîtes quoi le lundi entre 19h et 19h03 ? Vous me captez sur Radio Nova! Un shot d’art hebdo dans l’émission d’Aline… à suivre tous les lundis ! »
Sauf que j’ai posé un lapin sonore à la plupart de mes friends : ma chronique hebdo est en fait tous les lundis de 18h30 à 18h33 !
mercredi 29 juillet 2009
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire