Episode 13

Samedi 02 février

15h : Pas d’expo mais de la musique ! Je revois Steph la manageuse de Lippie et de Coco Rosie à « L’Industrie ». Elle m’offre le CD de sa jeune protégée que je compte bien refiler à Radio Nova. Cette fille est traversée du genre d’énergie qui plaisait à Bizot je crois. Une voix aussi étrange et libre que celle de Björk, une attitude punk, des loopings electro, un phrasé et un rythme hih-hop… une bombe sonore !
Et Steph, qui a du nez et une très bonne oreille, est avec une certaine… quoi ? Comment ? Cibelle ? L’impression de connaître ce visage.
C’est Cibelle… qui porte si bien son nom et fait, en plus, en deux coups de pinceau et demi, de si beaux dessins sans sel avec sa boîte de gouache portative et l’eau d’un dé à boire. Mais Cibelle est surtout connue pour être une très talentueuse chanteuse qui fait partie de la bande de Coco Rosie, Devendra Banhart & Co. Elle est là pour un concert puis elle file à London où elle vit et où je compte bien la croiser lors de mon prochain voyage fin février.
En attendant, on parle toutes les 3 des flicages de l’industrie du disque, des droits d’auteur et du téléchargement gratuit-ou-pas-gratuit… tout en dévorant un potage sur le pouce.
Et puis Steph me file le premier carton d’invite à glisser dans mon agenda 2008 flambant neuf : l’ouverture d’une nouvelle galerie au 3 rue Nicolet dans le 18è qui démarre avec une expo de Leif Ritchie. Paintings & Sculptures. Toujours la même bande ! Je note : ne pas louper le vernissage le 14 février.

Ni une ni deux, à peine rentrée, je me jette sur le clavier et je consulte mon dieu vidéo… je tape « C.I.B.E.L.L.E » et youtube me dirige directement sur le clip de « London London », une ballade folk-pop-romantique qu’elle interprète avec Devendra Banhart en costume victorien dans l’East London actuel !
Rien à voir avec Lippie. Mais un autre charisme. Une autre énergie. Du folk pop-poétique.
Je me rappelle que dans mes deux vies précédentes, j’étais Anglaise… je ne sais toujours pas pourquoi j’ai quitté Londres pour Paris.


Anaïd Demir