Dimanche 20 janvier 2008
Brunch avec Sophie Toulouse Rue de Bretagne dans la nouvelle cantine du quartier. Une ancienne boulangerie qui fait le coin avec la Rue Charlot. On teste « Le Café Charlot ».
C’est très basique et plutôt bruyant. Dans la norme du quartier finalement… mais au moins, on savoure le paysage. Quelques jolies filles et surtout pas mal de beaux ténébreux aux airs christiques!
Sans parler de toutes les tronches qui font partie de mes friends sur FaceBook mais à qui je n’ai jamais parlé dans le réel. Par exemple, je croise Denis Thybaud pour de vrai alors qu’on a virtuellement communiqué par hasard il y a quelques mois. Mais quoi ! On ne va tout de même pas pavoiser même si on se connaît par photos interposées. Après tout, on est juste dans le même fichier, dans la même base de données. C’est vrai, je sais plein de choses sur lui… et alors?
Facebook, c’est n’importe nawook !! C’est de la daube ! Demain, je me déconnecte, je débranche, j’éclate mon profil ! Je désintègre tout ça ! D’un clic, un seul ! Je ne sais pas pourquoi je me suis inscrite sur ce réseau régressif sponsorisé par la CIA… je ne sais pas pourquoi je m’y connecte chaque jour. Je ne sais même pas si ça relève de l’addiction ou du téléguidage. Qui contrôle ma pensée ? Whose side are you on ?
Je ne sais pas pourquoi je me fais poker et repoker chaque jour ni pourquoi je réplique. Je ne sais pas non plus pourquoi Jean-Baptiste Soufron m’a poké tous les jours pendant 2 mois alors qu’il doit avoir 1804 friends… ni pourquoi il a subitement arrêté du jour au lendemain. D’ailleurs des blogs entiers de linguistique se prennent la tête sur le véritable sens du verbe « poker » et même un poker sachant poker n’y comprend rien.
Je ne sais pas pourquoi tous les amis de longue date que j’ai retrouvé là n’ont jamais réussi à passer du virtuel au réel. Je ne comprends pas pourquoi j’aime bien recevoir de mystérieux messages certains jours et pourquoi à d’autres moments, je trouve ça très très flippant. Je ne sais pas pourquoi ça me plait d’envoyer du bon karma, de recevoir des growing gifts, des Bloody Mary, des bulles de Champagne, des hugs et des kisses. Je sais que ça m’amuse de savoir que si j’étais un philosophe grec, je serai Socrate. Un français, ce serait Voltaire. Un allemand, Heidegger. Et une drogue, de la Cocaïne… pas étonnant, j’ai une notion du temps très orientale. Je crois que le temps est élastique et que je peux tirer dessus comme ça me chante. Un peu comme si j’étais un dieu. Et d’ailleurs sur FaceBook, si j’étais un Dieu, paraît que je serai Zeus… et bizarrement, ils n’ont pas imaginé qu’il puisse aussi exister des Déesses.
Et côté voiture justement, je ne suis pas une DS mais une MG des sixties, fast and furious. Test après test, je me découvre… Si j’étais un animal, je serai un loup, sauvage et très sauvage, mais loyal. Ça doit être la raison pour laquelle il m’arrive d’accepter des requests d’inconnus ou bien de gens que j’ai croisé en 85 sur la plage de Deauville ou de La Ciotat. Mais je ne sais pas pourquoi ça ne m’aide pas à retrouver le « No Sticking Sticker » auquel il m’arrive de penser parfois… ni pourquoi il y a deux Edouard Baer et pas un seul Melvil Poupaud dans cette jungle virtuelle !
Quant à Karine, elle a enfin réussi à éditer son profil ! Ça buggait depuis des semaines… elle vient de comprendre que c’est tout simplement parce qu’elle porte un nom –Arabian- politiquement trop incorrect! Hallucinant ! Il se passe de drôles de trucs sur FaceBook. Personne n’avait noté que c’était aussi compliqué sur MySpace, il me semble !
FaceBook, c’est pour les ados et les addictifs. A peine jouissif. Il serait temps de décrocher… faire comme Sophie, et se recentrer sur soi !
J’imagine que maintenant, elle doit avoir plus de temps pour s’occuper de « Nation Of Angela » (NOA), son monde virtuel perso. C’est son îlot esthétique, son Paradis retrouvé : tout un monde graphique qu’elle s’est créée, avec sa musique, ses senteurs, son langage, sa philosophie, son espace-temps, entre années Folles et ère électronique… tout un univers qui lui a inspiré un livre qui sort prochainement. Et puisqu’on est dans le réel, en sortant du « Café Charlot », on lèche avidement la vitrine de Gaspard Yourkievitch et sous un soleil printanier, en Repetto et à vélo, on s’offre une balade sans limites dans le Marais. Un autre réseau.
mercredi 29 juillet 2009
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