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******************************* Anaïd is… Anaïd forever ******************************* Née à la Saint-Hubert patron des Chasseurs, élevée à l'acide, gouvernée par Mars et Pluton, habitée par le démon de l'écriture, rongée par la passion

mercredi 29 juillet 2009

Episode 46

Dimanche 01er Mars 2009

Damoiseau Yann m’a invité au théâtre… on doit se retrouver dans l’après-midi. Et pour une fois, en attendantje m’essaie à un exercice sophrologique hors-pair.
En direct de mon lit. Pour m’en extraire. Et ça marche !
A 9h30 du mat, j’ai décidé de me fixer RDV Place des Vosges dans la demi-heure qui suit… et ça marche. J’ouvre les yeux et j’y suis. Un café, puis 2… En terrasse, dans le printemps naissant. Puis, je décide de me surpasser, je me fixe un deuxième RDV. A 11h30 dans mes anciens quartiers, à Chinatown, dans le 13è. Une envie d’Asie, d’algues et de miso m’emporte… et me voilà chez les Tang, entre les kumquats acidulés, les desserts à base de thé et les jus de riz. 2 ou 3 sacs de courses plus tard, je suis de retour à la maison : j’avale 2 soupes miso brûlantes et je suis d’attaque pour la suite !
Je suis sur les routes, en quête de Sire Yann Suzanne. 14h : RDV à Répu pour se rendre à vélo au Bouffes du Nord… une fois là-bas, il réalise que c’est en fait les Bouffes Parisiennes, à 2 pas de la Reu Sainte-Anne. Je ne sais ni ce que je vais voir, ni avec qui : c’est une « blind afternoon » avec Yann. Je me laisse guider. C ‘est Nina Moretto et Olivier Crespin qui l’invitent au spectacle d’un copain : un certain Julien Cottereau qui fait son one-man-show dans un magnifique théâtre. Révélation théâtrale 2007, il a eu le Molière et son spectacle a été prolongé pour cause de succès. Je ne m’attends à rien sauf que les spectacles du dimanche après-midi m’inquiètent toujours. Il est 15h… et je crains l’ambiance Jacques Martin ! Et d’ailleurs, je suis surprise de voir autant de mômes dans la salle.
Arrive finalement sur scène un personnage avec de longues cothurnes aux pieds, un feutre Peter Panesque vissé sur le crâne, un vieux patte d’eph noué avec un ecravate… et tout seul sur scène, cette espèce de clown quasi désuet fait des bruitages. Il mime la scène qu’il voudrait que l’on se figure, redessine le décor. Apparemment, il balaie, il epoussette, il fait les vitres même, lorsque soudain… il nous voit ! Il a un petit micro. La scène est vide. Il y a juste lui, le micro et nous, le public. Et à partir de là, on décolle. On voit un paysage apparaître. Mentalement, tout son monde se dessine, son univers. Là par exemple, il est aux prises avec des chiens féroces. Puis il se mesure à un monstre. On le voit se battre. Puis il s’amuse de mille manières, joue au ballon. Se vautre par terre, s’époussette, se remet. Rebelotte… tiens, cette fois, il tombe amoureux, d’une fille dans le public. Il l’invite sur scène pour une parade amoureuse hors pair.
Tout cela est visible. Tout est à imaginer. A partir de rien mais Cottereau s’est muni de l’essentiel. le Roi est loin d’être nu. La scène est très peupléee et riche en évènements. Le public s’immisce dans le spectacle, il y est même invité. Il participe. Il entre en scène. Il joue avec ce clown-mime-gavrochesque qui arrive à miauler autant qu’à rugir comme 10 guépards en furie, tout comme faire l’oiseau, ou jouer innocemment au ballon !
Et brusquement, je réalise… le théâtre n’est peut-être pas mort ?

Tout le monde se retrouve ensuite chez Hagumi, Rue Sainte-Anne. Avec Yann, Olivier et Pimax, on savoure un sencha, des giozas et des soupes japonisantes. Olivier est réalisateur. Il vient tout juste de finir un court-mètrage et me raconte qu’il est déjà sur un autre film. Encore un multi-actif !!! C’est un film sur le street-art intitulé « Vol d’Art »… entre réel et documentaire. Il s’agit de se constituer une collection d’art à partir d’œuvres d’art greffées dans la rue. Très bonne idée, belle énergie. Pimax est artiste et un très bon fournisseur en dialogues je pense. Et je m’entends me proposer de jouer mon propre rôle dans le scénario : celui de la critique d’art-détective privée. Pourquoi pas ! j’en serai enchantée. Je savoure à l’avance. Je suis d’ailleurs invitée sur le prochain tournage, une séquence autour de L’Atlas… génial ! un artiste que je connais et sur lequel j’ai déjà écrit. Malheureusement, le RDV est fixé pour mercredi soir et ce jour-là, à l’heure du tournage, je devrais déjà être à NYC. Mon baptème New-Yorkais. Mais je serai là pour le prochain : Obey. Lieu de tournage : encore secret ! En attendant, la préparation de mon trip New Yorkais s’impose. Je change aussitôt de statut sur Facebook : « Anaïd Demir prépare NYC avec son coach brit-japonais »… s’ensuit un lien sur YouTube. Une de mes séquences favorites de ma série sixties préférée apparaît ! « Le Prisonnier ». Il s’agit d’un art martial inventé par Feu Patrick McGoohan lui-même. Un mix entre karaté, polo et trampoline ! ça s’appelle le « Kosho » ! Tout ce que j’aime sur un fond de musique électro-nippone. Deux adversaires s’affrontent en sautant d’un trampo à l’autre. Une piscine au milieu. Le premier qui tombe à l’eau est perdu.

Anaïd Demir

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