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******************************* Anaïd is… Anaïd forever ******************************* Née à la Saint-Hubert patron des Chasseurs, élevée à l'acide, gouvernée par Mars et Pluton, habitée par le démon de l'écriture, rongée par la passion

mercredi 29 juillet 2009

Episode 12

Vendredi 01er février


Bon… OK ! C’est décidé, je… déclare… l’Année… 2008… ouverte ! Au moins, je suis en avance d’une semaine sur le Nouvel An Chinois.
Je me suis enfin résolue à acheter mon nouvel agenda. Et je continue sur le choix des armes: razzia de stylos multicolores à la papeterie. Pointes très fines et très aiguisées pour un papier lisse et moëlleux comme un derme de nouveau-né.

Sur l’Ile-Saint-Louis, en allant retrouver Prune Philippot dans son nouvel atelier, je chasse de mon esprit tous mes mauvais rêves nocturnes: j’ai encore été le témoin d’assassinats multiples. Je les oublie entre les murs épais de ce magnifique immeuble XVIIè que j’imagine classé.
Prune me présente ses dernières créations : des bijoux ludiques en métal semi-précieux qui reprennent les contours et les motifs des jetons de poker.
Après avoir beaucoup utilisé le verbe « to poke » ces derniers jours, me voici revenue à la table de jeu par un autre biais.
Belote et re-belote ! Est-ce que tout le monde joue tout le temps ? Je n’arrête pas de croiser des gens qui parlent de poker, de crapette, de bridge, de blackjack et de je ne sais quoi encore qui implique du fric + des rois, des dames, des valets… et des jokers qui viennent sauver la mise !
Des tournois s’organisent un peu partout chez les uns et les autres.
Je pense à Solaar : Qui sera l’As de trèfle qui pique ton cœur ? Caroline ?
Les jeux sont faits ! On se passe les invites sous le manteau. Plus personne ne sort. On va simplement d’un salon privé à l’autre. D’un living-room surchauffé rue du Château-d’Eau à une cave humide Rue de Bretagne. On va finir par réinventer les fumeries clandestines, et les tripots souterrains vont se propager vitesse grand V!
Normal ! Il y a toujours des cons, dans l’ombre, qui estiment avoir le droit de penser à notre place. Qui savent mieux que nous ce qui fait du bien, ce qui fait du mal, ce qui ne fait rien. On est dans le prêt-à-penser depuis déjà si longtemps ! Quand va-t-on enfin réagir ? Qu’est-ce qui anesthésie autant notre sens révolutionnaire ?
On se croirait à Chicago dans les années 30, au temps de la Prohibition : on ne peut plus fumer, boire, prendre de drogues si ça nous plait. Il est défendu de jouer à des jeux d’argent, conduire vite, danser en dehors des clous, traverser le dancefloor, exister… et j’en passe ! Et quand on passe au-delà des interdictions et des prunes, quand c’est tout de même autorisé ou du moins toléré, ce n’est jamais dans les conditions optimales mais toujours au prix fort.
Ça donne juste envie de se croire à Chicago dans les années 30 et de se prendre pour Al Capone en direct de son home sweet home avec tout son clan. Ça suggère de se réinventer dans les volutes de cigare et les vapeurs d’un alcool distillé maison! De ramener de la gnole à 88° et des clopes de contrebande qui fouettent le sang, puis jouer au gangster en direct de son deux-pièces-cuisine en compagnie de Mademoiselle Chang, Mister T, Clyde Barrow, Bonnie Parker,Tony Montana, tout le clan des Siciliens au grand complet et puis tous les malfrats de l’histoire du cinéma et de la BD de tous les temps réunis. Manquerait plus qu’il y ait des descentes de flic pour nous faire cracher nos clopes en pleine belote et re-belote nous mener à la case prison!

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