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******************************* Anaïd is… Anaïd forever ******************************* Née à la Saint-Hubert patron des Chasseurs, élevée à l'acide, gouvernée par Mars et Pluton, habitée par le démon de l'écriture, rongée par la passion

mercredi 29 juillet 2009

EPISODE 01

Samedi 12 janvier 2008

La saison artistique 2008 est lancée. Sera-t-elle sweet ou bien vais-je péter une durite?
Première série d’expositions dans le Marais. Rue Saint-Claude, Saint-Gilles, de Saintonge, Vieille-du-Temple, Debelleyme & co.
Tout le Marais est sous perfusion artistique sauf Emmanuel Perrotin qui vernit une semaine après les autres, histoire de ne pas être noyé dans la masse: j’attends d’ailleurs avec impatience l’expo d’Elmgreen & Dragset ! Impossible d’oublier le trouble que le duo a semé dans les esprits il y a à peine un mois à la foire de Miami avec leur fausse cash-machine plantée en plein milieu des stands. « Is this art ? » se demandaient les passants les plus planants et insouciants sans même remarquer, alors qu’ils tentaient en vain de retirer un peu de money-money, le couffin qui se trouvaient à leurs pieds avec un faux bébé larmoyant à l’intérieur ! Le vernissage des deux lascars Danois est prévu pour le 19… mais cette fois, c’est la sphère de la mode qui devrait se retrouver télescopée dans le champ de l’art. On verra ça dans une semaine. En attendant, j’écarquille les yeux face à la liste des inaugurations… et par ordre alphabétique…Anne Barrault, Valentin, Philippe Casini, Frank Elbaz, Laurent Godin, Gurtharc, Polaris, Magda Danisz, Almine Rech, Valentin, Templon… et j’en passe ! Je décide ni une ni deux de la première bonne réolution de ma rentrée: point la peine de me brusquer et de trop en faire. J’ai décidé de soigner mon regard cette année, le préserver et cesser de me passer l’œil au papier de verre.
Chez LH, Vincent Mauger : reliefs et courbes topographiques en 3 D. Un air de déjà-vu. Pas mal mais pas assez pour décoller. Chez Alain Gutharc, c’est bien plus poétiquement brillant : artistes et designers se mèlent de luminaires justement ! Une proposition très graphique d’Arik Levy consiste en un amoncellement de ceintres par exemple. Saut de chat… et me voici dans la première exposition personnelle de Gyan Panchal à la Galerie Elbaz : « ainsi répondit la racine de curcuma » dit obcurément le titre . On est justement dans des interrogations autour de la matière et ses effets… Fragilité, légèreté, douceur… Minéral, végétal ou polystyrène ? Naturel ou artificiel ? Profond ou superficiel ?
Un pas de côté et me voilà chez Polaris ! Patrick Guns ^présente une série de photos… à première vue, des chefs en toque présentent des plats et juste à côté, le menu est décliné. « Lobster tail, french fries, cole slaw, banana pudding and milk »… De quoi couper l’appétit des bons vivants, il s’agit des menus dressés par des condamnés à mort. Leurs dernières volontés alimentaires en quelques sorte… je garde mon estomac bien accroché.
Et en attendant, de l’autre côté du boulevard Beaumarchais, Rue Amelot, chez Magda Danysz, il y a pas mal de papier peint humain. Difficile de se concentrer sur les vidéos. L’expo « Under the Skin » se devine difficilement avec toutes ces têtes. Je la balaie des yeux et mon regard s’accroche à des filles –objets vêtues de robes-abat-jour (Marianne Maric) et qui se laissent allumer par les passants. Dans le tout nouveau corner plein de toys, multiples, objets singuliers & Co, je fais une pause horoscope bien méritée. Où en est ma conjonction astrale avec l’art ? que me conseille-t-on ? Rentrer à la maison maintenant-tout-de-suite ou poursuivre mon chemin jusqu’à la prochaine galerie… et la prochaine, et la prochaine ? Pour les Scorpion qui auraient bien besoin de passer leurs nerfs et faire fortune du même coup, Kosta Kulundzic conseille de tuer un critique d’art pour en faire une œuvre d’art sanglante et in situ que Pinault achèterait très très chèr et sur le champ, ce qui resusciterait les finances de l’ami Scorpion… Et quand on est à la fois Scorpion et critique d’art, que fait-on ? On se suicide avant de se faire envoyer par colis recommandé à François Pinault? Est-ce que les agneaux essaient toujours de se faire passer pour le grand méchant loup ? Bon, je vais me servir un jus d’orange dans le troquet à côté… et réenergisée, je prends le chemin de Blank : impossible de se rendre dans ce lieu sans se perdre 3 fois à chaque fois. Il va falloir fournir un GPS avec le carton d’invitation : Passage Sainte-Anne Popincourt, Alex Cecchetti présente une troublante vidéo où l’on se demande si l’on torture des chiens ou si on les soigne… et le jeune auteur Frank Leibovici présente son dernier livre paru chez Al Dante : « Portraits Chinois » qui reprend des dépêches de toutes sortes et les extrapole. Une manière de décoder le monde dans lequel on vit donc… tout ça me donne les crocs ! Il est temps de rentrer !

Dimanche 13 janvier 2008
Thé, jus d’orange pressé, viennoiseries, œufs brouillés, assiette salée, pommes, poires et autres tartare de saumon… me voilà télétransportée de mon lit à l’Hôtel Kube dans le 18è en un éclair… pour un brunch arty orchestré par Emmanuel de Brantes. Il a conçu le menu artistique : Sun7, Tanc, Jean Faucheur et quelques autres… bref, toute la joyeuse clique street du Studio 55 (la galerie d’Emmanuel rue Meslay), exposent leurs œuvres dans le hall de l’hôtel. Nourritures spirituelles et terrestres s’appliquent à nous délecter.
Emmanuel conçoit l’expo du Kube et présente un film dans la salle vidéo pendant les 15 premiers jours de chaque mois.
Je prends déjà date pour le premier dimanche de février et avant de décoller de cet Ice Kube, je visite ni vu ni connu le très célèbre Ice Bar dans lequel on entre en costume polaire et givré et dont on ressort dégelé pour la journée grâce à une brûlante vodka ! Il est vide pour l’heure… et je m’échoue dans les bubble chairs. Un chef-d’œuvre suspendu imaginé par Aarnio Eero en 68. Un cocon dans lequel il fait bon se laisser aller à une sieste pop colorée.

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