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******************************* Anaïd is… Anaïd forever ******************************* Née à la Saint-Hubert patron des Chasseurs, élevée à l'acide, gouvernée par Mars et Pluton, habitée par le démon de l'écriture, rongée par la passion

lundi 25 janvier 2010

Episode 81 / Le fantôme de l’Odéon Vs Julie Gayet, Joanna Preiss, Coco Tassel & co

Lundi 09 novembre


Théâtre de l’Europe à Odéon.. En attendant que ça commence, j’ai les yeux plantés au plafond, vers ces magnifiques sculptures, moulures, dorures. J’ai l’impression que c’est la première fois que je viens ici… Se peut-il ? Il se peut.

Une fois dans le salon Salon Roger Blin où l’événement a lieu, je perds Nicolas Ledoux avec lequel j’ai monté les marches du théâtre. C’est le cousin de Coco. « L’affaire des faux-cartons d’invitation» dans les années 2000, c’est pas juste une légende… C’était lui et son acolyte, les artistes d’Ultralab. Je ne comprends pas pourquoi ils n’ont pas encore pensé à se mettre à imprimer des faux billets ! Ou même à fabriquer des faux Basquiat, des faux Warhol, des faux Cezanne… que sais-je !
Et là, dernièrement, qu’est-ce qu’il m’apprend ? Qu’il est aussi le cousin de Coco Tassel, ma copine de fac qui est à l’origine de l’événement !
Ce type est tout de même un grand malade. On dirait que sa spécialité, c’est de passer son temps à m’étonner ou me surprendre… Chaque année, il a un nouveau truc à m’annoncer.

Et donc, je ne suis pas étonnée donc de me retrouver sur le chemin de cette lecture avec lui. Comme par magie !

Mais ce dont je suis le plus étonnée par contre, c’est comment il a pu disparaître aussi vite. Il s’est comme volatilisé, une fois le pied sur la moquette du Salon Roger Blin. Le fantôme de l’Odéon peut-être ? Ou bien le fruit de mon imagination !
Peu importe, avant de m’installer, je salue Joanna Preiss dont j’avais fait le portrait pour Jalouse il y a quelques années. C’est une muse, une artiste multi-facettes. Elle pose pour des photographes de mode, des artistes, fait de la musique, ou joue la comédie aux côtés de Louis Garrell par exemple… mais je ne savais pas qu’elle faisait partie des actrices invitées à cette lecture ce soir.

C’est Julie Gayet qui a eu un coup de cœur pour le livre de Coco, « J’adopte », et qui a lancé le mouvement. Le lancement du livre se fait autour de cette table haute, ce gueridon géant sur lequel 6 actrices sont juchées.
Un éventail féminin dont on apprécie le charme et le jeu sans jamais imaginer qu’elles puissent être autre chose que des images.
Pourtant, cette fois, elles sont là, chacune parce que le sujet d’un livre les a particulièrement touchées dans leur féminité, un sujet qui les concerne de près ou de loin. Un sujet sensible.

Elles sont là de leur propre chef pour lire -ou plutôt jouer ou même inarner- des passages du livre de Coco, « J’AdOpte » (éditions Alternatives et Paja-éditions - site : www.paja-editions.com). Son journal de bord sur les chemins difficiles et tortueux de l’adoption. Au fil des pages, Coco raconte toutes les péripéties d’une adoption qui peine à réaliser et qui fait souffrir et amplifie la souffrance en laissant sans cesse croire à des possibilités… qui tombent souvent à l’eau. Les phrases fusent autour de cette table et dans toutes les directions.
C’est un livre plein d’humour qui exorcise les difficultés que l’on rencontre dans ce chemin de longue haleine qu’est l’adoption… et cela même quand on est une famille parisienne idéale, qu’on est un couple idéal, un foyer idéal dans lequel n’importe quel enfant ne pourrait que s’épanouir.
Quand je pense à toutes les familles apparemment « normales » qui maltraitent leurs enfants, j’ai du mal à comprendre pourquoi l’adoption est si dificile. Où se place la morale là-dedans ?

Bref, le livre, et par son biais cette lecture, sont une invitation à s’interroger, se poser des questions.
« Avez-vous fait le deuil de votre enfant biologique ? » « L’heure tourne pour les femmes » « Je ne t’ai pas dit ??? j’suis enceinte ! » Et Coco qui énumère ses agressions silencieuses qui s’egrennent sur son chemin quotidien et sont tous ces ventres rebondis qu’elle envie. Mais c’est toujours avec bienveillance. Un récit à la sauce aigre-douce. Ce qu’il ressort de tout ça ? « patience, patience, patience… » le leitmotiv… le mot lancinant.

C’est le journal perso de Coco mais c’est aussi un guide pour ceux et celles qui voudraient se lancer dans l’aventure. Il s’agit de s’armer de patience et y croire sans relâche. C’est presque un combat, quotidien !
Et puis entre création et procréation, il y a sans cesse un va-et-vient plus ou moins talentueux. Celui-ci est frnachement réussi car frais, entier, engagé, drôle… touchant!

Tout ce qui me laisse dire que je verrai bien « J’adopte » adapté au cinéma ! D’ailleurs, ce sont bien des actrices qui ont joué des passages de ce livre sur les tables de la cafète du Théâtre de l’Odéon… il n’y a plus qu’à penser grand angle et dégotter un réalisateur de talent !
A part ça, mes copines sont toutes géniales ! Je kiffe mes cops’, selon la formule consacrée !

2 commentaires:

  1. Le monde est tout petit… encore une fois… apparaître et disparaître comme pratique artistique / postures & impostures ! Coco est MA cousine depuis que je suis tout petit… Son livre est remarquable : intense, juste, honnête… dur aussi… très elle… et Gayet… ah… Gayet… plein de filles pour cette lecture théâtrale… les charmes discrets du velour rouge… vin blanc et intellectuels du 5èm, lustres et vieilles pierres… et d'un coup besoin de partir / vite / trop ? / - à vélib pour un retour avec delphine à vélo dans la nuit / Île St Louis, une certaine douceur… il n'y a pas de justice / je le savais déjà… mais coco va y arriver. Merci pour ton journal Anaïd… il fixe les souvenirs et ce temps qui se dilate. en espérant continuer à surprendre… une manière de résister et rester en mouvement. bises. nicolas

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  2. vous êtes critique ou chroniqueuse mondaine en fait ?

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